Le comité d’Epinay du POID a été à l’initiative et est parti prenante, à égalité avec les travailleurs, assurés sociaux, et militants de divers partis et courants issus du mouvement ouvrier regroupés dans le « comité de défense de la sécu » de la bataille pour la réouverture « sans rendez vous » de l’accueil de sécurité sociale d’Epinay.
De la même façon, il a été à l’initiative de la bataille fin 2017 pour contre le projet de fermeture de la PMI d’Orgemont, qui a aussi mobilisé les parents et militants de diverses tendances, et a permis d’obtenir son maintien.
Partout dans le pays, les travailleurs, les élus, se mobilisent contre les fermetures de services publics, de maternités, de services d’urgence.
Et partout, dans les diffusions, en faisant signer les pétitions, nous entendons les travailleurs poser la question « mais pourquoi font-ils ça ? »
Depuis plusieurs dizaines d’années, les gouvernements successifs ont appliqué les directives de l’Union Européenne – institution non démocratique au service des banquiers et des spéculateurs – qui a imposées les objectifs de « baisse de coût du travail » – créant la précarité et permettant de préserver et augmenter les profits du patronat, des banquiers et des spéculateurs. Au nom de la sacré-sainte « concurrence » inscrite dans les traités européens, ils ont imposé les privatisations des services publics.
Pour faire passer ces directives impopulaires, les gouvernements successifs ont utilisé en France tout l’arsenal anti- démocratique des institutions de la 5 eme république: article 49 ter, ordonnances.
Aujourd’hui le gouvernement Macron est décidé à aller jusqu’au bout: il faut finir de détruire tous les acquis du mouvement ouvrier: ordonnances contre le code du travail, asphyxie de la sécurité sociale par l’exonération de la part de notre salaire versé par les patrons à l’URSAFF, destruction du BAC donnant droit à l’incription en FAC, sélection par Parcoursup, destruction de l’éducation nationale par le projet Blanquer de regroupement des écoles et des collèges, destruction de l’école maternelle, destruction du logement social par la loi Elan, la vente à la découpe des logements sociaux, la rénovation urbaine qui sous prétexte de « mixité » réduit le parc de logements sociaux par des démolitions et favorise la spéculation foncière en organisant la pénurie, comme c’est le cas à Epinay.
Projet de destruction des régimes de retraites par le projet de retraite « à points », menaçant de réduire à la misère tous les futurs retraités.
Jamais gouvernement n’a été aussi impopulaire. Toutes les semaines le journal « la Tribune des Travailleurs » témoigne de la multitude de conflits, de grèves, de mouvements de défense des services publics. Aujourd’hui de grèves des enseignants opposés au projet Blanquer.
En mai 2018 le POID a soutenu l’appel à l’unité pour « Macron un an ça suffit ! »
Force est de constater l’unité ne s’est pas réalisée, que toutes les forces politiques « de gauche » respectent les institutions de la 5 eme république et le calendrier électoral, laissant les mains libre à Macron jusqu’en 2022 pour poursuivre son offensive.
Aujourd’hui nous disons « deux ans c’est trop ! »
Quelle issue à la situation actuelle ?
Plus que jamais se pose la question de la « grève générale » plutôt que les « journées d’actions » successives, disloquées et inefficaces, pour obtenir le retrait immédiat du projet de retraites à point, du projet Blanquer, l’arrêt immédiat de toutes les contre-réformes.
Nous sommes pour l’unité pour « chasser Macron ». Beaucoup nous demandent « Chasser Macron, mais le remplacer par qui ? »
Nous répondons « par personne ! pas par un autre monarque de la 5 eme république, par une Assemblée constituante souveraine », souveraine car elle romprait avec les institutions et les directives européennes, avec les institutions de la 5 eme république.
L’Assemblée constituante rétablirait la démocratie.
Nous nous prononçons pour un gouvernement ouvrier, qui prendrait les mesures d’urgence que réclame la situation: interdiction des licenciements, nationalisation sans indemnité ni rachat des grands moyens de production et des banques, annulation de la dette publique, arrêt des privatisations et renationalisation de la SNCF, d’EDF-GDF, de la Poste, des autoroutes, abrogation des contre réformes dans l’instruction publique, rétablissement de la Sécurité Sociale de 1945, financée par le salaire différé, construction des 3 millions de logements sociaux nécessaires, arrêt de la chasse aux migrants, abrogation de la loi travail et des ordonnances de Macron…
Pour cela nous pensons que la classe ouvrière a besoin d’un parti, pas un « mouvement » auquel on adhère par un « clic », un parti ou les adhérents décident démocratiquement, un parti qui tient des congrès. Un parti dont les adhérents se réunissent régulièrement pour discuter, décider ensemble agir, autour d’un programme, tout en proposant l’unité pour chaque bataille.
Nous vous proposons d’en débattre en participant à la prochaine assemblée « ouverte » du Comité d’Epinay du POID, vendredi 12 avril à 18h30 au centre socio-culturel 67 rue Félix Merlin (station T8 Orgemont)
Nous soumettrons à la discussion le « projet de programme d’action politique pour la classe ouvrière » adopté par le dernier congrès du POID »
Nous soumettrons à la discussion également le projet de « plateforme pour une liste ouvrière d’unité » aux prochaines élections municipales (en pièce jointe)
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