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signez l’appel du Comité ouvrier international (COI) cf note en bas de page

note 1
Le 3 avril, 256 militants ouvriers de 47 pays se sont réunis en rencontre internationale d’urgence contre la guerre et se sont associés à l’appel qui en est issu. Ils sont désormais près de 800, venus de 50 pays, à s’être regroupés publiquement autour de cet appel.
La rencontre internationale d’urgence contre la guerre avait été convoquée par Daniel Gluckstein (France) et Nambiath Vasudevan (Inde), les coordinateurs du Comité ouvrier international contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière (COI).
La rencontre internationale d’urgence contre la guerre a été l’occasion d’un large débat, dont chacun pourra prendre connaissance sur le site Internet du COI, de même que de la liste complète des signataires dans chaque pays : https://coi-iwc.org/
Adressé aux travailleurs, aux militants, aux jeunes du monde entier, l’appel de la rencontre d’urgence a été traduit en français, anglais, espagnol, portugais, allemand, néerlandais, italien, grec, hongrois, roumain, russe, turc, arabe, lingala, swahili, farsi, ourdou, filipino, bahasa indonesia, chinois, coréen et sera diffusé dans les manifestations du 1er-Mai, là où elles peuvent avoir lieu. Dans les pays où la guerre, la dictature et la répression interdisent aux travailleurs de sortir dans la rue le 1er-Mai, l’appel sera diffusé de la main à la main et sur les réseaux sociaux.
Appel
« Nous, travailleurs, jeunes, militants du mouvement ouvrier et démocratique venus de 47 pays et de tous les continents, nous reprenons à notre compte la phrase que prononça Jean Jaurès, figure historique du socialisme international à la veille du déclenchement de la guerre de 1914 : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. »
Cette formule est de la plus brûlante actualité. Des guerres ravagent tous les continents. Des dizaines de millions de personnes sont chassées de leur pays. Des pays entiers sont en ruine. La famine s’étend dans le monde entier. Nous déclarons sans la moindre hésitation : ces guerres en cours, la destruction et la barbarie qu’elles déchaînent contre les travailleurs et les peuples sont le fruit du système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production et de sa décomposition. Un système qui, pour engranger toujours plus de profits, ne recule devant aucune agression.
La guerre déclenchée sur ordre du président Poutine le 24 février 2022 en Ukraine n’échappe pas à la règle. Rien ne peut justifier cette intervention. C’est pourquoi nous nous prononçons pour l’arrêt de cette intervention, pour un cessez-le-feu immédiat et pour le retrait des troupes russes d’Ukraine.
Pour autant, nous ne pouvons ignorer que les grandes puissances capitalistes – en tête, l’administration nord-américaine de Biden, l’Union européenne et les pays capitalistes qui la composent, en particulier l’Allemagne, la France et aussi la Grande-Bretagne – ont tout fait hier pour provoquer ce conflit. Ils font tout aujourd’hui pour l’attiser. Des dizaines de milliers d’hommes de troupe sont massés par l’OTAN à la frontière russe, les effectifs en sont renforcés semaine après semaine. L’OTAN et les pays qui la composent offrent un surarmement permanent à l’Ukraine et un véritable bouclier aérien à sa frontière. De fait, l’OTAN, les États-Unis et l’Union européenne sont des cobelligérants. C’est pourquoi, au mot d’ordre de « retrait des troupes russes », nous combinons l’exigence du « retrait des troupes américaines et de l’OTAN hors d’Europe », du « retrait de toutes les troupes étrangères d’occupation dans tous les pays du monde », de « l’arrêt de toutes les interventions impérialistes et néocolonialistes », de « la levée des sanctions » et du « démantèlement de l’OTAN ».
Les guerres en cours traduisent les appétits toujours grandissants des grandes puissances capitalistes qui ne cachent pas – et Biden en tête – leur volonté de piller les richesses du monde entier qui leur échappent encore, de contrôler encore plus étroitement l’économie mondiale. Elles sont le prétexte au gonflement vertigineux des budgets militaires au détriment des besoins des peuples. Les guerres à l’extérieur se combinent avec la guerre
« à l’intérieur » que les gouvernements capitalistes mènent contre les travailleurs dans leur propre pays.
Cette guerre est l’ultime chaînon des guerres qui, depuis plusieurs décennies, ravagent tous les continents, toujours fomentées par les puissances capitalistes et impérialistes, toujours payées par le sang et la misère des peuples. La carte des guerres recoupe le plus souvent la carte des richesses des sous-sols des pays concernés. C’est pourquoi nous nous prononçons pour le retrait de toutes les troupes d’occupation des pays où elles sont présentes.
Les travailleurs n’ont aucun intérêt commun avec les multinationales et les classes capitalistes des différents pays. Ils n’ont aucun intérêt commun avec leur propre gouvernement.
Nous en appelons à tous les travailleurs et à la jeunesse, aux militants de toutes origines du mouvement ouvrier et aux organisations ouvrières : rejetez toute forme d’union sacrée avec les gouvernements fauteurs de guerre, avec les multinationales et les capitalistes qui provoquent les guerres !
La seule union conforme à la cause de la paix et de la justice sociale, c’est l’union des travailleurs et des peuples du monde entier.
À bas la guerre,
à bas l’exploitation !
Travailleurs du monde, organisations ouvrières, peuples opprimés, unissons-nous contre la guerre et l’exploitation pour imposer la paix conforme aux intérêts de l’humanité !
Cet appel a été lancé à l’initiative du Comité ouvrier international (COI) qui organise à Paris, les 29 et 30 octobre 2022, une conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière, précédée d’une conférence internationale de femmes travailleuses. »
Afghanistan : Gauche radicale d’Afghanistan (LRA).
Afrique du Sud/Azanie : Shaheen Khan, membre du Comité central du Socialist Revolutionary Workers Party (SRWP) ; Ashraf Jooma ; Mandlenkosi ka Phangwa ; Scelo Mthembu ; Azikiwe Zweni (section azanienne du CORQI) ; Thabo Mocuminyane ; Bongani Mazibuko ; Getrude Lebunda au nom du National Unemployed People’s Forum (SA) ; Mphutlane wa Bofelo, militant du Black Consciousness Movement United (BCMU).
Algérie : 32 signataires parmi lesquels Nadia Yefsah, ex-députée du Parti des travailleurs (PT) ; Samir Laribi, membre du secrétariat du Parti socialiste des travailleurs (PST) en son nom propre ; Abdelkader Bentaleb, pour le Comité d’organisation des socialistes internationalistes (COSI) ; Khalid Daim, ex-militant de l’OST et cofondateur du PT, membre de sa commission de contrôle ; Fodil H., pour le Cercle des jeunes pour le socialisme (CJS), syndicaliste dans la fédération des transports UGTA ; Houria A., militante ouvrière internationaliste, première déléguée à la conférence internationale des femmes travailleuses ; Ali Y., militant ouvrier ; Amar Lounas, militant ouvrier ; Nadia Sabry, militante ouvrière ; Samir Aberkane, militant ouvrier, cofondateur de RAJ (Rassemblement Action Jeunesse).
Allemagne : Peter Saalmüller, militant SPD (Idstein), syndicaliste Ver.di ; J. S., Ver.di (Leipzig) ; Norbert Müller, syndicaliste Ver.di (Francfort) ; Claudius Naumann, président du conseil des délégués du personnel de l’Université libre de Berlin, porte-parole de la section d’entreprise Ver.di ; Anna Schuster, Ver.di, déléguée du personnel, Comité pour un parti ouvrier ; Gudrun Hintermeier, syndicaliste IG Metall, Union locale de Sömmerda ; Peter Hintermeier, syndicaliste IG Metall, président de l’union locale du DGB de Sömmerda ; Klaus Schüller, membre du bureau national de l’AfA (commission ouvrière du SPD), syndicaliste EVG, membre du comité de suivi du COI ; H.-W. Schuster, syndicaliste Ver.di, délégué du personnel, Groupe socialiste internationaliste (ISG) ; Andreas Gangl, syndicaliste Ver.di, membre du comité de grève d’Amazon.
Argentine : Ricardo Sonny Martínez, journaliste, écrivain, ex-directeur de Radio Nacional Argentina à Bariloche, correspondant de l’agence de presse Télam.
Australie : Monica Aguilera, membre de Lasnet Australia.
Bangladesh : Ahad Mohammed Fayez Hossain, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Bangladesh ; Sumi Khan, militant des droits de l’homme ; Amlan Dewanjee, Parti démocratique des travailleurs ; Baddrudduja Chowdhury, Parti démocratique des travailleurs.
Belarus : Youri Glouchakov, militant ouvrier.
Belgique : Gaëtan Coucke, enseignant, syndicaliste ; Olivier Horman, syndicaliste de la fonction publique fédérale ; Roberto Giarrocco, comité Unité – Eenheidscomité ; Serge Monsieur, président CGSP ALR Vivaqua.
Bénin : Assogba Mahoussi Innocent, syndicaliste enseignant ; Kounouho Gbéyitin Marcel, secrétaire général adjoint du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (SYNTRASESH).
Brésil : Tomaz Wonghon, ancien président de la Confédération nationale des travailleurs de l’éducation (CNTE) ; Pedro Jacobs, directeur du 39e Noyau syndical du CPERS (à titre personnel) ; Anísio Garcez Homem, militant du Parti des travailleurs (PT).
Burkina Faso : Adama Coulibaly, au nom de l’Alternative patriotique panafricaine/Burkindi.
Burundi : Richard Hatungimana, président du Parti des travailleurs et de la démocratie (PTD-TWUNGURUNANI).
Canada : B. Ross Ashley, correspondant du COI ; Paul Nkuzimana.
Chili : Maritza Bastias Parra, secrétariat politique du Mouvement indépendant pour les droits du peuple (MIDP) ; Sixto Iturra, membre du secrétariat politique du MIDP.
Corée : Jung Sikhwa, militant syndical ; Sang Soo Ha, militant syndical.
Équateur : Pierina Torres, Movimiento Alfaro Vive Carajo ; Guillermo Santana, membre du Movimiento Alfaro Vive Carajo.
État espagnol : Reme Martin, militante du Mouvement des retraités (MPEH) et syndicaliste LAB.
États-Unis : 15 signataires parmi lesquels Donna Dewitt, ancienne présidente de l’AFL-CIO de Caroline du Sud ; Desirée Rojas, présidente de la section de Sacramento du Labor Council for Latin American Advancement (AFL-CIO)*; Sean McMahon ; Rodger Scott, ancien président de la section locale AFT 2121 (San Francisco)* ; Nnamdi Lumumba, organisateur du Ujima People’s Progress Party (Maryland) ; Petros Bein Maryland ; Lita Blanc, ancienne présidente de United Educators of San Francisco* ; Marlena Santoyo, syndicaliste, Philadelphia Federation of Teachers ; Alan Benjamin, membre du comité de rédaction de The Organizer ; Connie White, comité de suivi de Labor & Community for Independent Party (LCIP)*.