Le 11 mai le gouvernement a décidé le déconfinement:
Contre l’avis de toutes les institutions médicales il a décidé reprise de l’école en commençant par les crèches, les maternelles et le primaire (et pas les universités). Pourquoi ?
Tout cela pour obéir aux injonctions du Medef: il faut que le travail reprenne au plus vite pour que les profits des patrons et des actionnaires soient préservés. Ce n’est pas possible si on doit garder ses enfants: ce sont pourtant eux qui en reprenant l’école risquent de déclencher une deuxième vague de contamination.
C’est le cynisme le plus total, la santé sacrifiée aux profits !
Dans quelles conditions va se passer cette rentrée ? si nombreux maires (dont 8 maires de Seine Saint Denis) ont déclaré qu’ils s’opposaient à cette rentrée ce n’est pas le cas du maire d’Epinay.
La rentrée aura lieu jeudi.
La mairie a distribué des masques (commandés par la région ?) dans les gares.
Une aide de 50 € serait donnée aux familles ayant des enfants scolarisées.
A Orgemont des associations avec l’aide de la mairie, appellent les habitants à participer à la fabrication de masques artisanaux.
Le comité d’Epinay salue ces initiatives, et la mobilisation de milliers de couturières bénévoles dans tout le pays pour fournir les personnels en matériel défaillant. Mais nous soulignons la gestion criminelle de cette crise sanitaire par le gouvernement, restant au service exclusif des patrons et des spéculateurs:
– responsabilité des gouvernement successifs dans la suppression de lits et de personnels hospitaliers
– refus de Macron de satisfaire les revendications des urgentistes et personnels hospitaliers et répression de leurs manifestations de septembre à janvier dernier.
– utilisation de la crise sanitaire pour remettre en cause le code du travail (ordonnances de la loi d’urgence sanitaire.)
– incapacité à commander des tests
– mensonges quand à l’inutilité des masques et des tests alors que des stocks on été détruits et non renouvelés. (Un reportage d’Envoyé Spécial a été consacré au nombre de contaminations constatées parmi les personnels des bureaux de vote, assesseurs et scrutateurs de Saint Ouen lors des élections municipales. Il faut remarquer que la circulaire Castaner sur les conditions sanitaires du scrutin indiquait que le lavage de main à l’entrée du bureau de vote n’était pas obligatoire « le port de masque et de gants » était « déconseillé » ! Combien de contaminations à Epinay suite au scrutin ? on n’en sait rien, sinon que le maire lui même a été contaminé et hospitalisé).
– pénurie de masques FFP2 et chirurgicaux pour les médecins de ville et les personnels hospitaliers, aboutissant à leur contamination, des décès et la propagation de l’épidémie.
– aujourd’hui, malgré cette pénurie persistante: autorisation à la grande distribution de constituer des stocks de masques et de les vendre près de 10 fois leur prix avant crise sanitaire !
Outre la contamination, les conséquences de cette crise sont terribles pour les familles de travailleurs: En témoigne une travailleuse sociale de Villetaneuse « on a affaire à des enfants mal nourris car le seul repas équilibré pour eux était celui de la cantine scolaire, si les travailleurs en CDI touchent 84 % de leur salaire des travailleurs précaires ou au black, des étudiants sont privés de toute ressource depuis deux mois, des familles de 7 à 8 personnes sont confinées dans des appartements de 30 m2 ».
Alors que le gouvernement appelait à l’union nationale contre le corona -virus le POID était le seul à soulever le point suivant: le 19 mars l’Assemblée nationale unanime a voté à l’unanimité (PS,PCF et LFI compris) une loi qui consacrait 2 milliards au financement des hôpitaux et… 343 milliards « d’aide aux entreprises ». Sur ces 343 milliards, 300 vont aux banques
Dès le 25 mars le POID lançait l’appel suivant , à signer en ligne (c’est toujours possible sur le site https://latribunedestravailleurs.fr)
« Abrogation immédiate de la loi du 19 mars 2020 ! Restitution des 300 milliards d’euros attribués aux banque
Nous exigeons que ces 300 milliards soient immédiatement affectés à un plan de sauvegarde des travailleurs et de la population laborieuse pour :
– la réouverture immédiate des 17 000 lits de réanimation fermés, les équipements pour tous les personnels hospitaliers et médecins en masques, surblouses de protection, tests de dépistage ;
– l’organisation gratuite du dépistage de toute la population ;
– la réquisition d’usines permettant d’assurer sans délai la production massive de dizaines de millions de masques FFP2 ;– la distribution gratuite de masques à toute la population ;
– la réquisition d’usines pour la production de tous les matériaux nécessaires pour les hôpitaux (bouteilles d’oxygène, lits, tests de dépistage, blouses…) ;
– la garantie du maintien du salaire pour tous les salariés, des revenus et allocations pour tous ;
– la suspension immédiate des paiements de toutes les factures de gaz et d’électricité,
– la réquisition immédiate de tous les bâtiments disponibles pour tous ceux qui n’ont pas de logement
– l’approvisionnement en denrées de base gratuites pour toutes les personnes en difficulté. Travailleurs, mères de famille, jeunes, retraités, chômeurs, travailleurs précaires, citoyens confrontés à l’épidémie, nous affirmons : ces mesures sont l’urgence. Elles ne peuvent attendre. »
Ce sont des situations semblables qu’ont dénoncé les orateurs qui se sont succédés lors du meeting du POID du 18 avril (encore visible en replay sur le site https://latribunedes travailleurs.fr) et du meeting international du 1er mai où des militants de 45 pays se sont exprimés (visible en replay sur le site https://coi-iwc.org)
A l’heure où le gouvernement appelle à « l’union nationale contre le covid 19, le POID dit clairement: non à l’union nationale ! oui à un gouvernement d’unité ouvrière prenant les mesures d’urgence qu’appelle la situation – interdiction des licenciements et des suppressions d’emploi, confiscation des 400 milliards donnés aux banques, nationalisation sans indemnité ni rachat des banques et des entreprises pour la production de masques , de gants, de tests, distribution gratuite de denrées alimentaires de base, blocage des prix à la consommation, annulation des charges et des loyers.
Nous vous invitons:
– à témoigner dans ce bulletin (par mail ou en appelant Gilles au 06 75 16 99 05)
– à vous abonner à notre journal « La Tribune des Travailleurs » qui , malgré la fermeture de notre local de Montreuil, et le confinement des militants, a pu continuer à être tiré et diffusé chaque semaine (abonnements à 20 € pour 3 mois, 30 € pour 6 mois ou 6,50€ par mois en prélèvement automatique) abonnement en ligne sur le site https://latribunedestravailleurs.fr ou remettre un chèque à l’ordre de « la tribune des travailleurs » à un militant d’Epinay
– à rejoindre le comité POID d’Epinay en adhérant.
Denière minute:
Nous constatons une pénurie de masque dans tous les magasins, pas de distribution au terminal du T8 alors que le masque est obligatoire dans tous les transports. Le coût estimé de masques nécessaires pour une famille est estimée à près de 200€ par mois: nous demandons l’attribution gratuite de masques à toutes les familles !