vidéo rue du Commandant Bouchet
Interrogé par des habitants, puis par un militant du POID lors de la réunion de quartier du Maire à Orgemont le 21 novembre sur la présence de portes blindées dans tous les bâtiments de 4 étages de la rue de Marseille, M. Hervé Chevreau à répondu : « je ne peux pas vous laisser dire que la rénovation urbaine réduit le nombre de logements sociaux: pour un logement détruit, un logement social sera reconstruit » voir la vidéo sur facebook
Alors qu’il avait répondu quelque minutes plus tôt à une habitante : « rien n’est décidé, nous n’avons pas encore le financement, nous présenterons le projet plus tard » il a fini par déclarer : « oui tous les bâtiments dont vous parlez sont promis à la démolition, les locataires qui les quittent ne sont pas remplacés, des portes blindées sont installées pour éviter les squats. Le projet vous sera présenté début 2020, à la fin du premier trimestre » (donc après les élections municipales)
Dans « la lettre de votre maire » de décembre il déclare « vous serez au cœur de ces réflexions et la concertation enrichira chaque étape de cette belle aventure » mais aussi « j’irai fin janvier défendre notre dossier devant le comité d’Engagement de l’ANRU, l’instance de validation définitive des dossiers »
« Concertation » sur un dossier gardé secret mais présenté « pour une validation définitive » ? de qui se moque-t-on ?
Alors que 33 000 familles de Plaine Commune attendent un logement social le maire bloque l’accès à des centaines de logements sociaux qui seraient promis à la démolition. Combien de temps attendraient-elles ? Où les locataires des immeubles à démolir seraient-ils relogés ? à quel prix ? Quel bilan tirer de la première phase de rénovation ?
En centre ville ont été démolis 436 logements locatifs à 300€/mois pour un 4 pièce (186 dits « le peigne », 125 au 8L rue Dumas, 125 au 4K rue Dumas (démolition en cours). Seulement 98 logements sociaux ont été construits au 15-17 av Delattre de Tassigny soit 338 logements sociaux en moins. Les heureux bénéficiaires paient un loyer supérieur à celui de leur ancien logement.
Un terrain où les logements sociaux ont été démolis a été cédé à Paribas Immobillier pour y construire des logements en accession à la propriété (330 000 € pour un 4p de 70 m2)
La démolition de 170 logements sociaux est aujourd’hui programmée au 11 et 15 rue Dumas. Une enquête auprès des familles concernées indique qu’elles souhaitent majoritairement être relogées dans le centre ville. Comment le faire alors que le bilan démolitions reconstructions de logements sociaux s’élèverait alors à 508 logements sociaux en moins dans le centre ville ?
Aux Presles 60 logements sociaux ont été détruits au 1 rue François Couperin, seuls 42 logements sociaux sont en construction rue de l’Avenir : bilan moins 18 logements sociaux. La tour démolie devait laisser la place à la construction de logements en accession à la propriété. Actuellement cette construction n’est pas engagée car aucun promoteur ne veut construire dans la cité.
Les équipements (cuisine, sanitaires) de centaines d’appartements du 48-58 rue du commandant Bouchet ont été cassés et des portes blindées apposées en vue d’une démolition qui n’a jamais été officiellement décidée. Le bruit court d’un projet de démolition rue Rameau.
Au 77 av d’Enghien 323 logements sociaux ont été démolis, autant de logements ont été reconstruits, mais parmi eux au moins 90 en copropriété. Dans ce quartier, 68 logements sociaux ont été construits sur l’ancien stade nautique, et 36 rue de Saint Gratien.
Au total nous comptons 1054 logements sociaux démolis sur la ville, combien ont été construits ? Combien offerts en PLAI (loyers modérés), en PLS, en PLUS (plus chers), en accession à la propriété ? Aucun bilan détaillé.
Ce que nous savons c’est que
- 33 000 familles attendent un logement social sur Plaine Commune. Combien exactement sur Epinay ?
- Le nombre de demandes en attente sur le département est passé de 40 000 à 80 000 entre 2000 et 2010
- L’attribution de logements et les demandes d’échange pour un logement plus grand ou plus petits sont bloquées car les appartements qui se libèrent sont soit équipés de portes blindées en vue d’une démolition, soit réservés au relogement de familles résidant dans des immeubles dont la démolition est programmée.
Le comité d’Epinay du POID soutient la présentation d’une liste ouvrière d’unité « pour la défense du logement social, de l’emploi, de la santé, de la démocratie communale » aux élections municipales qui inscrive à son programme, concernant le logement :
« Rénovation des immeubles sans augmentation de loyer ni de charges.
Non aux projets de rénovation urbaine diminuant le parc de logements sociaux à loyers modérés (PLAI), non à la vente à la découpe des appartements (loi ELAN), construction de logements sous statut HLM en nombre suffisant pour satisfaire la demande.
Arrêté municipal interdisant les expulsions, usage, comme l’ont fait les maires de Bagnolet et de Montreuil du droit de réquisition pour reloger les personnes en difficulté. »
Je soutiens la présentation d’une telle liste : O/N je verse : ………………€
Chèques à l’ordre de Charles Menet, mandataire de Stéphane Berger, candidat je suis d’accord pour être candidat O/N Nom …………….. Prénom…………… Adresse …………………………………………………………………………………. Tel ………………..email……………… signature |
Le Maire a tenu jeudi 10 octobre, en présence des bailleurs sociaux, du commissaire de police, d’un représentant de Plaine Commune une réunion publique au quartier du Gros Buisson.
Ce fut l’occasion pour les habitants d’exprimer leur colère :
– « le quartier est envahi de rats », réponse du bailleur: « pour des raisons de sécurité, les poubelles ne sont plus stockées dans la cave, mais dans la rue. Des gens fouillent dans les poubelles, ça attire les rats ».
– « pourquoi ne pas rouvrir les caves, on paye un loyer, et on n’y a pas accès ». Réponse : « pas question de rouvrir les caves »
– « il y a des trous dans le mur sous mon évier, des souris passent par là pour venir dans mon appartement, j’ai demandé au bailleur de boucher les trous, on m’a répondu, les souris c’est de la responsabilité du locataire, j’ai mis du mort-aux-rats mais mon bébé en a mis dans sa bouche. On a du aller aux urgences. Heureusement, il ne l’avait pas avalé ». Réponse : « on viendra boucher les trous » (pourquoi un refus en première réponse ?)
– « j’ai déjà signalé que les toilettes sont régulièrement bouchées ».
Réponse : « il va falloir changer les colonnes » (mais qu’attend le bailleur ?)
– « il n’y a plus de gardien depuis 4 mois, pourquoi n’est-il pas remplacé ? »
A la fin le maire intervient : « Il va y avoir un plan de renouvellement urbain. Les autres quartiers en ont bénéficié entre 2006 et 2012, des architectes préparent un nouveau projet, mais je ne peux pas vous le dévoiler tant que tous les financements ne sont pas trouvés »
Ainsi, depuis des années, les locataires qui demandent que l’entretien courant des logements sociaux et les grosses réparations nécessaires soient réalisés au fil de l’eau sont renvoyés au « plan de rénovation ».
Mais de quel projet d’agit-il ?
Le plan ANRU 1 a concerné les quartiers de la rue d’Enghien, de la Presle les Sources et du centre ville. Sous prétexte de vétusté, de « lutte contre les ghettos » ou de trafic de drogue, des immeubles ont été démolis. Des immeubles neufs ont été construits, en nombre d’appartements équivalents. Mais sous prétexte de « mixité sociale » une partie a été proposée en « accession à la propriété », et pour le reste (locatif social), ils ont été répartis en 3 catégories (PLAI, PLS et PLUS) avec des loyers différents. Les PLAI étant les moins chers.
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Globalement, le nombre de logements locatifs sociaux à bas prix a diminué, créant un engorgement d’attribution de logement aux jeunes ménages: Aujourd’hui 33 000 familles sont en attente d’un logement social à Plaine Commune (source : projet de PLUi).
Et les logements en « accession à la propriété » sont souvent acheté par des « marchands de sommeil » qui ne les habitent pas mais les louent à prix fort à des travailleurs qui ne trouvent pas de logements sociaux. Si les locataires des immeubles démolis relogés dans des bâtiments anciens n’ont pas subi d’augmentation de loyer, ceux relogés dans du neuf ont subi des augmentations, ou une réduction de surface (une pièce en moins pour le même loyer). …/… |
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4k rue dumas, 125 logements en cours de démolition | ||
En centre ville, ce sont 436 logements à 300€ par mois qui ont été démolis, ou sont en cours de démolition (4K rue Dumas). Seulement 60 logements locatifs ont été construits. Un terrain a été livré à Paribas-immobilier pour y construire des logements vendus 300 000 € pour 70 m2 !
Et maintenant ? Si le Plan ANRU 2 n’est toujours pas dévoilé, la démolition de deux nouveaux bâtiments (11 et 15 rue Dumas) est à nouveau programmée en centre ville. A Orgemont le bruit court de projets de démolition d’immeubles rue de Marseille, et les logement quittés par les locataires square des Anglaises et square d’Aix ne sont plus attribués, et équipés de portes blindées (alors qu’aucun plan de démolition n’a été officiellement décidé). |
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11 et 15 rue Dumas 124 familles à reloger pour démolir 170 logements | ||
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Le logement social est la cible des gouvernements successifs. Pour l’Union Européenne il fausse la « libre concurrence » avec les logements privés. Mais la pénurie de logements est sciemment organisée pour faire monter les prix du « marché ».
Les principes ayant présidé à la création des HLM stipulaient que le loyer ne devait pas excéder 25% des ressources d’un ménage. Comment payer aujourd’hui un loyer « social » de 600 ou 700 € quand on est retraité et qu’on touche 900 € de retraite ? Depuis 2006, le Maire a soutenu tous les plans de démolition. C’est pourquoi nous soutenons la présentation aux élections municipales d’une |
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Stéphane Berger devant une porte blindée square des Anglaises | ||
« liste ouvrière d’unité »
pour la santé,
pour l’emploi,
pour le logement social
qui propose dans son programme, concernant le logement :
« – défense du logement social: rénovation des immeubles sans augmentation de loyer ni de charges. Non à la diminution du parc HLM (PLAI), non à la vente à la découpe des appartements (loi ELAN), construction de logements sous statut HLM en nombre suffisant pour satisfaire la demande.
– arrêtés municipaux interdisant les expulsions, usage, comme l’ont fait les maires de Bagnolet et de Montreuil du droit de réquisition pour reloger les personnes en difficulté. »
Demandez le projet de programme complet aux militants et aux candidats, portez vous candidat, soutenez la liste.
Chèques de soutien à la liste à l’ordre de Charles Menet, mandataire financier de Stéphane Berger, candidat.